LE DOMAINE LAGILLE
V I N I F I C A T I O N
VINIFICATION
Tout comme il l’a fait au niveau de la vigne et de la matière première, Vincent a pris le temps d’interroger les vins qu’ils souhaitaient proposer.
« C’est d’autant plus facile que j’hérite de quelque chose de bien en place. Tant au niveau de notre outil de travail (pressoir, cuverie), que des vins eux-mêmes.Avec une spécificité forte : le travail en mono-cépage. Seule la Grande Réserve est une cuvée d’assemblage chez nous. Pour le reste, le choix a été fait de faire parler notre terroir à travers chaque cépage. »
Vincent raconte : « J’ai donc commencé par observer, par apprendre. Puis, j’ai commencé à avoir des idées. Dans la continuité de cette réflexion autour de l’alliance terroir / cépage que je trouve passionnante. J’ai par exemple travaillé sur le circuit de récolte, pour que la récolte soit réalisée au moment où les raisins me semblent le plus intéressants. Avant la vendange, je fais et refais donc le tour de mes vignes, afin de ne pas passer à côté. Je vais chercher les Meuniers autour de 10,5 degrés, alors que les Pinots noirs sont juste incroyables à 11,5 degrés. Pour les Chardonnays, c’est différent. Cela varie davantage en fonction des années et des parcelles. »
Progressivement, il pose donc son empreinte : dosage minimal, passage en fûts, recherche de tension dans les vins et parcellaires.
« Je suis parti de ce que j’aime. Par exemple, concernant la chaptalisation, j’explique toujours que je suis un grand amateur de thé, et qu’en tant que tel, je ne mets jamais de sucre dedans ! Pour moi, cela masque l’essence du produit. Thé ou vin. Autre exemple : vinifier en fûts était pour moi une évidence. Avec, si possible, des fûts issus de notre terroir, Treslon. Pour aller au bout de l’idée. Par contre, je recherche quelque chose de léger. Je privilégie donc les fûts qui ont déjà vu passer entre trois et dix vins, et qui vont permettre d’allier de la matière à la tension. »
Il conserve la gamme initiale, historique. En retravaillant certaines étapes de la vinification, notamment le dégorgement, afin de laisser toute sa place au vin. Et il ajoute sa patte. Des parcellaires voient le jour, ou seront à venir. Toujours des monocépages. « Je crois que c’est vraiment notre truc ». Mais cette fois, il sélectionne des parcelles en particulier. Celles qui l’inspirent. Les Bergères. La Garenne. Le Mont en Peine. Trois parcelles pour 4 vins. Avec un travail bien différent du reste de la gamme, et notamment un fractionnement des jus de pressurage pour un vin qui puisse exprimer toute sa verticalité.Et déjà, il réfléchit leur future évolution…
« J’ai des idées… Par exemple, j’aimerais aller vers un tirage liège agrafé… En fait, je crois que je ne peux pas faire autrement que de me demander comment faire évoluer les choses. J’aime tellement quand une idée vient prendre la suite de la précédente ! »